La dis/continuité textuelle

Les travaux réunis ici sont le résultat d’un projet de recherche mené, depuis 2019, par les collaborateurs de linguistique française de l’Université de Lausanne. Ils font suite à un premier ouvrage collectif — Faire texte. Frontières textuelles et opérations de textualisation (P.U. de Franche-Comté, 2015) — qui visait à montrer que le texte est une réalité sémiotique dont l’unité n’est pas établie a priori, mais qu’elle se construit par l’interprétation. L’attention est maintenant déplacée de la problématique du bornage du texte à celle de ses articulations internes.
Les différentes contributions issues d'un séminaire tenu à l'Université de Lausanne souscrivent à une approche dynamique de la textualité. Contre l’image usuelle du « fil du texte », elles considèrent que la continuité supposée du déroulé textuel implique, par principe, des transitions entre unités, partant, de la discontinuité. Mais au-delà du principe, les études proposées analysent, sur corpus (Boileau, Zola, Proust, Ramuz, Cingria), les enjeux stylistiques liés à certains aménagements discursifs de la dis/continuité.
Textes réunis par Thibaud Mettraux et Joël Zufferey
et mis en ligne avec le soutien de l’Université de Lausanne.